Samedi 11 février, des millions de manifestant-e, venus parfois en famille, étaient de nouveau dans les rues de près de trois cents villes pour exiger le retrait de la réforme des retraites. Dans certaines d’entre elles, un nouveau pic de mobilisation a même été atteint et, jeudi dernier, la cinquième journée de grève et de manifestations a fait le plein en dépit des vacances scolaires.
Alors que la discussion parlementaire s’est achevée à l’Assemblé Nationale pour reprendre au Sénat le mois prochain, l’intersyndicale nationale a déjà appelé à bloquer le pays le 7 mars. Mieux, celle de l’Education Nationale, de la RATP, de la SNCF, notre union syndicale, mais aussi plusieurs secteurs stratégiques de la CGT, appellent d’ores et déjà à faire de cette date le point de départ d’une grève reconductible. Si on y ajoute la date symbolique du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, qui seront les premières victimes de cette réforme, et l’appel des organisations de jeunesse à faire de même le lendemain, tous les ingrédients sont réunis pour que la grève s’installe, le blocage durable de l’économie étant le seul moyen à même de faire reculer le gouvernement.
Salarié-es du commerce et des services, dans nos bureaux, nos magasins ou nos entrepôts, nous avons nous aussi le pouvoir de ralentir, voire de faire cesser l’activité alors qu’on veut nous imposer de travailler deux ans de plus ! Même celles et ceux des petites entreprises peuvent participer à l’effort à leur manière, d’abord en se rapprochant des autres professions mobilisées localement ou dans leur propre secteur d’activité comme le font déjà, par exemple, les libraires à travers le Book Bloc. Enfin, toutes et tous peuvent y compris s’adresser aux nombreuses caisses de grève mises en place à cet effet.
Allons chercher le retrait, donc la victoire avec les dents, qui permettrait y compris de reprendre les droits qu’on nous a volé depuis des années et singulièrement sous Macron, d’augmenter les salaires, de mettre un coup d’arrêt aux licenciements qui repartent à la hausse dans le commerce, etc.
Ce n’est pas parce-que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce-que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles, alors le 7 mars et les jours suivants…osons faire grève !
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