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POST-CONGRÈS SOLIDAIRES : Et vogue le navire

Dernière mise à jour : 9 mai

Notre absence du congrès, dont nous contestons dès-lors la validité, ne nous empêche pas de porter une appréciation dessus, à commencer sur la participation : l'absence d'un tiers des organisations nationales et de près de la moitié des Solidaires locaux fait qu'il s'apparentait plus à un Comité National XXL là où il est censé être la clé de voûte de notre organisation...



Un clivage privé/public persistant


N'en déplaise à certain-es, les débats comme les votes auront démontré que ce dernier existe et qu'il convient de le surmonter, non par de pieuses intentions mais en donnant plus de place au secteur privé dans nos instances ainsi qu'au plan statutaire comme financier.


Par ailleurs, comment ne pas être frappé par la teneur du passage ci-dessous issu de la déclaration de fin de congrès ? : " Pour plus de grèves, il faut plus de syndicats de terrain et de lutte, dans les entreprises les administrations, plus de syndiqué·es et la conviction de pouvoir gagner. Organiser massivement les travailleuses et les travailleurs, dans une structure qui défend notre classe sociale, qui cherche à développer une démocratie concrète et à lutter contre toutes les précarités, dominations et oppressions est indispensable pour Solidaires. C’est pour cette raison que le congrès fait de notre développement une priorité des trois prochaines années. Il faut en finir avec les déserts syndicaux qui ne profitent qu’au patronat. "


Or, en nous suspendant l'an dernier, c'est tout l'inverse qui est fait ! Exit donc la lutte contre les licenciements à Naf Naf, la grève à Rougier & Plé, démarrée le mois dernier, ou la contestation des ouvertures dominicales pour les JO menée par notre Fédération, en progression constante.


On ne change pas une équipe..qui perd des adhérent-es !


L'élection de deux co-déléguées constitue un événement qui ne doit cependant pas faire oublier qu'elles font partie de l'équipe sortante qui aura vu, en un mandat, la perte de 20 % des adhérent-es de notre union : pas de quoi pavoiser ! Et s'il est normal de rendre hommage aux fondateurs de notre organisation, il serait mieux de se hisser à la hauteur de l'œuvre qu'iels nous ont légué.


Au risque de fâcher, nous réaffirmons que nous n'avons plus confiance dans les membres sortants du Secrétariat National dont la propension à inciter à passer outre les statuts est avérée (une nouvelle illustration en a d'ailleurs été donnée par la réélec-tion, via une autre structure que la nôtre, de l'unique trésorière nationale).


Et maintenant ?


Nous espérons cependant que le renouvellement d'une partie du SN constituera un gage de renouveau tout comme une nouvelle décision de désuspension de notre Fédération, que nous appelons de nos vœux, qui sera examinée par le Tribunal Judiciaire de Paris le 11 juin prochain à 14 h.


Alors que la candidature surnuméraire de Solidaires a conduit à l'annulation de l'élection du CSE d'Amazon Brétigny et à la nôtre pour le scrutin des livreurs au grand dam de ceux sans-papiers ce pourquoi nous poursuivons notre contestation, le parasitisme de notre action doit cesser et le respect de notre travail l'emporter. Les statuts de l'Union, dont nous nous félicitons par ailleurs que le congrès ait refusé de réduire le quorum et de restreindre le droit de veto, resteront eux notre boussole.





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