Cher-es collègues, les 13 et 27 avril ainsi que 7 mai derniers, la majorité du personnel du magasin parisien Rougier &Plé des Filles du Calvaire était en grève pour les revendications suivantes:
• Des travaux à l'intérieur du magasin, en état de délabrement avancé et infesté par les
rongeurs,
• des embauches en nombre suffisant pour couvrir l'amplitude des quatre étages du plus
grand magasin de beaux-arts de Paris,
• Une prime de polyvalence pour les vendeurs/euses.
RAPPORT DE L'INSPECTION DU TRAVAIL
Jugez par vous-même des résultats de notre mobilisation, relayée par les médias et soutenue par plusieurs représentants syndicaux et politiques, qui a également suscité l'intervention rapide de l'inspection du travail dont nous vous livrons ci-dessous des extraits (démenti cinglant de la réunion de bourrage de crânes organisée par la direction ce mercredi) de la lettre d'observations envoyée à la société RPG le 6 mai dernier :
• Sur la grève : « lI apparaît que le climat social au sein de l'établissement est particulièrement tendu. Je tiens à vous faire part de ma plus grande vigilance quant à une potentielle discrimination pour des faits de grève et/ou activités syndicales. »
• Sur l'enquête : « Pourquoi le CSE n'a pas été associé à cette démarche ? »
• Sur les travaux : Ceux promis depuis des années ont démarré nuit et jour.
On comprend mieux alors que l'inspecteur ait pointé dans son courrier les risques suivants : sièges, risque de chute de hauteur, escabeaux - marchepieds, accès grenier, Troubles Musculo-Squelettiques, formation gestes et postures, équipement de travail, odeur désagréable, local de stockage au sous-sol, ventilation du local de stockage bombe de peinture et cabinets d'aisance... Excusez du peu !
• Sur les effectifs : « Il nous a été rapporté que la section syndicale n'avait pas accès au Registre Unique du Personnel et à la liste des Contrats à Durée Déterminées. »; « Lors du contrôle, personne n'a su nous répondre clairement sur l'existence d'une Base de Données Economiques, Sociales et Environnementales dans l'entreprise. »
• Sur les salaires : Le salaire proposé pour les deux recrutements en CDI en cours est supérieur à celui pratiqué actuellement...
Les PDG, plutôt que reconnaître leurs manquements et de clore ce conflit, ce que nous avons proposé de faire par voie d'accord, n'ont rien trouvé de mieux que de passer leurs nerfs en :
• accusant la représentante de section syndicale de harcèlement moral... sur une membre de l'encadrement !
• licenciant deux salariées grévistes et syndiquées avec des reproches similaires.
JUSTICE POUR AMÉLIE ET SALOMÉ
Nous irons jusqu'au bout pour que justice soit faite pour Amélie et Salomé :
• nouveau rassemblement avec nos soutiens samedi 8 juin à 14 h devant le magasin 15 boulevard des Filles du Calvaire (M° du même nom),
• audience, qui est publique, en réintégration dans l'entreprise de nos deux collègues, qui ont besoin que nous manifestions notre soutien devant les juges, lundi 10 juin à partir de 14 h au Conseil de Prud'hommes 27 rue Louis Blanc (M° du même nom).
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