Le 29 juin dernier, le Bureau National de l'Union syndicale Solidaires, composé d’à peine un tiers des organisations membres, a prononcé la suspension de l'affiliation de notre Fédération, qui en est adhérente depuis 2017.
Cette décision, inédite depuis la fondation de l'union en 1998, découle de la volonté persistante de la part de plusieurs de ses structures, locales comme professionnelles, mais aussi du Secrétariat National, censé être garant des statuts, de passer outre ces derniers, créant ainsi une situation de concurrence avec d'autres syndicats qui, bien que se réclamant de SUD/Solidaires, n'en sont pas membres (à noter que le protocole d'accord proposé par nos soins visant à la régler n'a même pas été examiné).
C’'est la quarantaine de structures qui nous sont rattachées, le millier d'adhérent-es et les dizaines de délégué-es qui les composent, qui sont ainsi sacrifiés à la vindicte patronale au moment où le syndicalisme prend des couleurs. C'est aussi l'emploi de deux salariés, l'occupation de notre local syndical parisien, qui reçoit hebdomadairement les salarié-es de notre secteur d'activité, et le suivi d'une cinquantaine d'affaires prud'homales qui se trouvent également menacés.
Il s’agit manifestement d’une mesure de rétorsion à la suite de l'engagement par le juriste mis à notre disposition par Solidaires, par ailleurs ancien responsable fédéral, d'une procédure prud'homale pour harcèlement moral, harcèlement dénoncé et documenté depuis plusieurs années par des salarié-es que l'union, bien qu'employeur et du fait de ses choix, cherche non seulement à dissimuler mais à accentuer.
Face à une décision infondée et illégale, notre Fédération a saisi la justice en référé pour demander la suspension de sa suspension. Nous donnons rendez-vous à nos adhérent-es mais, plus largement, aux militant-es ouvriers attachés à la démocratie syndicale.
TRIBUNAL DE PARIS
Parvis du tribunal de Paris, 75017 Paris (M° Porte de Clichy)
Lundi 9 octobre 2023 à 13h
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